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Hall D, Allée K, Stand 45


 
2015 la SAFILAF fait appelle à nous pour sa nouvelle agence Grenobloise.
Au programme mobilier en résine  et murs en bois massif.












La rencontre entre Patrick Liébus et Martine Pinville, Secrétaire d’Etat chargée du Commerce, de l’Artisanat, de la Consommation et de l’Économie Sociale et Solidaire, a permis à la CAPEB de présenter 8 propositions pour soutenir l'activité du Bâtiment.


Patrick Liébus, Président de la Confédération de l’Artisanat et des Petites Entreprises du Bâtiment (CAPEB), a rencontré le 2 septembre la nouvelle Secrétaire d’État chargée du Commerce et de l’Artisanat, Martine Pinville. Il lui a présenté les propositions de la CAPEB pour soutenir un secteur du Bâtiment toujours en crise.
« Cette première rencontre avec Martine Pinville a été riche et très ouverte. Evidemment, la situation difficile que vit le secteur du Bâtiment a été au cœur de nos discussions et nous avons eu l’occasion de rappeler les solutions les plus attendues par les TPE. Nous espérons que ces leviers que nous proposons pour relancer l’activité seront retenus par le gouvernement. » explique Patrick Liébus.

Huit propositions pour amplifier un regain timide d’activité qui tarde à se concrétiser

Le Président de la CAPEB s’est entretenu avec la Secrétaire d’État sur les difficultés que rencontrent depuis plus de 3 ans l’artisanat du Bâtiment. Après 13 trimestres de baisse d’activité et alors que quelques pistes d’amélioration se font finalement sentir, la priorité est de remplir les carnets de commande. C’est pourquoi il faut impérativement accompagner les artisans dans la gestion de leur trésorerie et les prémunir de la concurrence déloyale et du travail illégal.
Afin de donner de l’oxygène aux petites entreprises du Bâtiment, Patrick Liébus a présenté 8 propositions pour permettre la relance de leur activité :
  1. Mettre en place une surveillance des offres anormalement basses pour toute consultation dans le cadre de marchés publics. La CAPEB demande également que les entreprises puissent s’appuyer sur les contrats d’apprentissage en cours pour satisfaire aux clauses sociales. Annonce faite par le Gouvernement mais restée à ce jour sans suite.
  2. La question des travailleurs détachés reste une préoccupation majeure de toutes les entreprises artisanales. Outre la demande parallèle de révision de la directive que pourrait demander le gouvernement français, le projet de loi de finances pour 2016 doit impérativement dégager des moyens supplémentaires pour assurer des contrôles efficaces et nombreux sur le terrain.
  3. Simplifier le dispositif RGE afin d’éviter que des contraintes trop fortes limitent l’accès des entreprises à la qualification. Les discussions sur le nombre de références à fournir et la possibilité de faire réaliser un audit sur chantier au cas par cas doivent aboutir.
  4. Revoir l’instruction fiscale relative au CITE qui permet à une entreprise non RGE de faire néanmoins bénéficier du CITE ses clients, sous réserve de sous-traiter la pose à une entreprise RGE…, en total désaccord avec le principe fondateur du dispositif RGE.
  5. Résoudre les problèmes de trésorerie et de financement, véritable fléau pour les petites entreprises du Bâtiment. Face à une situation ubuesque où le découvert bancaire est la solution la plus utilisée par les artisans pour contourner ces problèmes de trésorerie, il faudrait inciter les banques à proposer des crédits à court terme aux TPE.
  6. Faciliter les relations entre le RSI et les cotisants en allouant des moyens informatiques et humains suffisants pour garantir un service de qualité et assurer la bonne mise en œuvre des recommandations du Rapport de Mme Bulteau et de M. Verdier.
  7. Assouplir la réglementation pour les créateurs d’entreprises au moins durant les 2 premières années de création afin qu’une organisation professionnelle puisse accompagner un créateur à fixer intelligemment ses prix.
  8. Renforcer le programme « aide aux groupements » qui permet de mener des actions de proximité auprès des TPE. 
Patrick Liébus, Président de la CAPEB, commente : « Nous comptons sur le soutien de Mme Martine Pinville pour nous aider à résoudre les problèmes que rencontrent nos entreprises artisanales et relancer ainsi le secteur. Mme Pinville a bien mesuré l’ampleur des enjeux et nous sommes confiants quant à sa volonté d’agir afin d’y répondre dans les meilleurs délais, et notamment au travers de l’examen du projet de loi de finances pour 2016. »

Source : La CAPEB fait 8 propositions à Martine Pinville pour soutenir le Bâtiment - Batinfo

Sans parler de reprise, la Capeb estime que l’année 2016 sera celle du redressement, avec une évolution de l’activité comprise entre 0 et +1%. L’organisation présidée par Patrick Liébus pense ainsi voir le bout du tunnel après quatre années de baisse continue.





© Capeb - Patrick Liébus, président de la Capeb.

Il y a quand même de quoi retrouver le sourire, même s’il n’y a pas d’espoir d’explosion de l’activité en 2016 pour les artisans du bâtiment. Après 15 trimestres consécutifs de recul, reprendre le chemin de la stabilité, voire d’une légère hausse, c’est déjà une victoire, si minime soit-elle. En tout cas, il y a des signaux qui laissent entrevoir une éclaircie. « La stabilisation qui s’est produite entre 2014 et 2015 montre quelque chose », a souligné Patrick Liébus, président de la Capeb, le 14 janvier lors de son premier point de conjoncture de l’année.

Avec une activité enregistrant un moindre recul au 4e trimestre 2015 à -1% (-2% au 3e trimestre), l’année 2015 se solde par un repli plus marqué qu’attendu avec -2% en volume. L’activité dans le neuf a enregistré une baisse de 4,5% sur l’année et l’entretien-rénovation a reculé de 0,5% ; la croissance des travaux de performance énergétique (+1%) et la reprise des ventes de logements dans l’ancien n’auront pas suffi à redresser les résultats. Cette baisse constatée au 4e trimestre est générale à l’ensemble des régions. L’Ile-de-France, la Normandie et Rhône-Alpes-Auvergne sont les plus impactées par la baisse d’activité avec un recul de 2% ; à l’inverse, la Bretagne, Aquitaine-Poitou-Charentes-Limousin et Provence-Alpes-Côte d’Azur enregistrent une croissance nulle.

Quant aux carnets de commande, ils représentent désormais 72 jours de travail, soit 7 jours de plus que l’année précédente.

La future loi Noé pourrait freiner le frémissement de l’activité

Une telle situation dégradée ne peut qu’impacter l’emploi. 2015 est marquée par la perte de 15 000 postes dans l’artisanat du bâtiment. Inquiet par la courbe du chômage, le président de la Capeb estime que le lancement d’un plan massif de formation grâce auquel 500 000 personnes seront accompagnées vers les métiers de demain (notamment liés à l’environnement ou encore le bâtiment), annoncé par le chef de l’Etat le 31 décembre (et dont les détails seront présentés le 18 janvier lors de ses vœux aux forces économiques) peut porter ses fruits, si « les entreprises sont suffisamment partie prenante et si la formation est adaptée ». Pour autant, il reste très vigilant sur la question du financement, notamment « s’il y a une réorientation d’une partie des fonds publics alloués à la formation professionnelle ». Un sujet que Patrick Liébus ne manquera pas d’aborder lors d’un entretien avec François Hollande le 28 janvier, comme celui d’un dossier pour lequel il ne décolère pas : celui de la future loi Noé portée par Emmanuel Macron.

« Comment peut-on améliorer la performance énergétique avec les idées de la loi Noé ? », s’étonne-t-il. Inspiré du rapport de Catherine Barbaroux (présidente de l’Association pour le droit à l’initiative économique), le ministre de l’Economie estime que les qualifications obligatoires de certains métiers sont un frein à l’emploi et restreignent l’accès à des tâches artisanales, comme des petits travaux de bâtiment. «Abaisser les exigences est une mauvaise idée, s’insurge Patrick Liébus, même pour des travaux de peinture. Il en est de même pour la formation de 5 jours obligatoires avant de s’installer, y compris pour les auto-entrepreneurs, qu’Emmanuel Macron considère trop longue et peu efficace. La réduire à un jour serait impensable, d’autant que dans nos métiers qui touchent à la santé et la sécurité, il faut un diplôme ou 3 ans d’activité pour s’installer ». Si le président de la Capeb pense qu’il y a certainement un terrain d’entente entre sa position et celle du ministre, il déplore que ce dernier, qu’il a rencontré plusieurs fois, ne veuille pas revoir sa copie.

2016 boostée par les mesures gouvernementales


Même s’il ne baisse pas la garde, Patrick Liébus reconnaît que les dispositifs mis en place en faveur de la performance énergétique, du neuf et de l’accessibilité du bâti favoriseront l’activité (Pinel, CITE, Eco-PTZ, TVA 5,5%…). « Jamais autant de mesures ont été prises pour nous aider, admet-t-il, mais il manque encore la petite étincelle pour que cela redémarre vraiment. Si les marchés publics reprennent, si la confiance des ménages revient durablement, si toutes les mesures sont correctement mises en place, que les 3 milliards supplémentaires pour les bâtiments publics et le logement social, annoncés par François Hollande il y a deux jours, se concrétisent, alors l’horizon s’éclaircira ».

Il est vrai qu’avec des si on referait le monde, pour autant plusieurs facteurs laissent espérer une amélioration de la situation en 2016. La Capeb table sur une croissance de l’activité comprise entre 0 et 1%. Une tendance qui se traduirait par une amélioration de la construction neuve comprise entre -1,5% et -0,5% et par une reprise de l’entretien-rénovation qui pourrait afficher une progression de +0,5% à +1,5%. Peut-être enfin le bout du tunnel !

Source :2016 : fin de la spirale baissière pour l’artisanat du bâtiment - Entreprises de BTP


La construction en bois consiste à assembler des éléments préfabriqués, ce qui lui permet d'être deux fois plus rapide que l'équivalent en béton. - Photo Promicea


Malgré des difficultés conjoncturelles, la construction en bois semble promise à un bel avenir. L'organisation de la filière et la nouvelle réglementation thermique devraient en favoriser le développement.


Les constructions en bois sont dans l'air du temps. Dernière réalisation de taille en date, le promoteur Promicea a achevé hier la structure d'un immeuble résidentiel en bois massif, à Ris-Orangis (Ile-de-France), qu'il livrera en septembre à 3F, un des plus grands bailleurs sociaux de France. Avec 140 logements, l'immeuble de quatre niveaux se revendique comme le plus grand bâtiment résidentiel d'Europe en un seul tenant en bois massif. « 3F a une dizaine de réalisations en bois à ce jour. C'est du multi-expérimental, nous testons toutes les solutions, résume Yves Laffoucrière, directeur général de 3F. Nous en ferons davantage si les coûts sont maîtrisés et, pour cela, il faut que l'industrialisation monte en puissance. »

Volonté politique

La construction en bois consiste à assembler des éléments préfabriqués, ce qui lui permet d'être deux fois plus rapide que l'équivalent en béton, mais le bois n'est pas moins cher. « La construction en bois massif est de 0 % à 5 % plus cher que la construction en béton », estime Philippe Zivkovic, chez Promicea. Par ailleurs, la filière française peine à s'industrialiser. Un tournant stratégique a été pris il y a quelques jours : la toute première usine française de panneaux de bois massif, Lineazen, a reçu son feu vert technique (lire ci-dessous). Mais l'impulsion vient surtout de la volonté politique et des décideurs économiques, plus motivés qu'il y a encore trois ans. Une série de projets arrivent, toujours plus grands, toujours plus hauts. Le record français, détenu par l'immeuble de 7 étages (en bois massif, mais importé) du bailleur social le Toit Vosgien à Saint-Dié, n'en a plus pour longtemps.
Le plus spectaculaire ? A Bordeaux, l'appel à projets d'Euratlantique porte sur un immeuble en bois de 15 à 17 étages. Une dizaine de candidats sont en lice. « Nous espérons l'annonce du choix en mars, lors du Salon immobilier du Mipim », commente Franck Mathis, un des principaux acteurs de la construction en bois. Dans le concours de la Mairie de Paris, « Réinventer Paris », nombre de projets sont en bois, et on atteint les dix étages. Comme aussi à Champs-sur-Marne, où Arbonis (Vinci) « travaille sur une résidence étudiante de 10 étages », indique son dirigeant, Eddy Magne.
La construction en bois, encore composée majoritairement de constructeurs de maisons individuelles, va avoir besoin de ces projets phares car, depuis 2014, elle se porte mal. A la mode, elle n'en souffre pas moins de la conjoncture, et même davantage que la construction en béton. L'enquête nationale sur la construction en bois parue fin 2015 recense, à fin 2014, 1.984 entreprises, soit 213 sociétés de moins qu'en 2012. Elles employaient 14.700 salariés (- 11 %) pour un chiffre d'affaires de 1,9 milliard d'euros (- 13 %).
Dans la maison individuelle, la part de marché du bois a stagné à 10,4 % entre 2012 et 2014. « Les entreprises sont petites, en moyenne elles ont 4 ou 5 chantiers par an, certaines commencent à disparaître et, si la tendance se poursuit en 2016, on risque de passer sous la barre des 10 % de part de marché », estime Eric Toppan, coordinateur de l'observatoire économique de France Bois Forêt.

Vers un nouvel essor

Plus gros, les acteurs du tertiaire et des grands immeubles résidentiels ne sont pas mieux lotis : le leader du secteur, Arbonis, qui réalisait 60 millions de chiffre d'affaires en 2012, a enregistré une activité moindre en 2015, comme Mathis, dont le chiffre d'affaires 2015 a baissé de 10 % sur un an, à 40 millions d'euros. Mais le secteur devrait prendre un nouvel essor. Tout d'abord, parce que les verrous réglementaires et les normes techniques qui le pénalisaient ont sauté depuis deux ans. Ensuite, parce que, dans la foulée de la loi de transition énergétique, « la nouvelle réglementation qui remplacera en 2020 l'actuelle RT2012 ne prendra plus seulement en compte la performance énergétique, mais aussi, et ce sera nouveau, le rejet de CO2, ce qui favorisera le bois, dont le bilan carbone est meilleur que le béton », explique Patrick Leleu, président de Geoxia et membre d'un des groupes de travail sur la définition des futures normes.
Professionnels et pouvoirs publics planchent depuis six mois et « la définition des indicateurs qui s'appliqueront en 2020 sera prête en juin, poursuit-il. Les valeurs plafonds de consommation énergétique et de rejet de CO2 seront fixées en 2018 pour une phase de test » et s'imposeront deux ans plus tard.  (Myriam Chauvot, Les Echos)


La construction à ossature bois a le vente en poupe ! Construire, investir, acheter, les conseils pour apprivoiser ce matériau en plein boom.

«Tous les indicateurs sont au vert pour un développement important de la filière bois», déclare d’emblée Paul Jarquin, président-fondateur de REI, société de promotion et de construction immobilière spécialisée dans l’éco-construction d’habitat collectif, un marché en plein boom.

«Quand nous avons commencé en 2009, il y avait beaucoup de réticences de la part des acquéreurs, en raison de problématiques liées aux incendies, à l’acoustique, à la pérennité de la construction... un frein au développement, notamment du côté des municipalités. À l’époque, il n’existait aucune référence en France sur laquelle se baser pour démontrer l’intérêt de la construction bois. Mais aujourd’hui, la commande publique se met au bois de façon importante. En Île-de-France, notre terrain de prédilection, l’éco-construction est désormais un atout commercial». Résultat, les investisseurs arrivent en masse.

Un investissement attractif
«Même si les commerciaux doivent parfois balayer les craintes des acquéreurs, les investisseurs sont effectivement de plus en plus présents dans la filière bois, avec de très bons retours. Comme la construction bois fait baisser la facture énergétique, le rendement est plus important, bien qu’il dépende toujours du quartier, du prix d’achat, du loyer... Sur le long terme, la réduction de la facture énergétique liée à la construction bois permet de faire des substantielles économies», confie Paul Jarquin.

Pour les investisseurs, il s’agit d’un placement lié aux préoccupations actuelles, sur un marché à la fois en plein boom et en devenir. Ne pas s’y positionner serait une erreur, le bois étant résolument le matériau de construction de demain.

«On vous dira traditionnellement que le bois est plus cher que le béton. En réalité, c’est de moins en moins le cas. En milieu urbain, un immeuble de moyenne gamme affiche ainsi un prix de construction d’environ 1.600-1.700 €/m² habitable, parking inclus, un coût équivalent à une construction en béton. Pour 2016, nous préparons d’ailleurs un programme à ossature bois de 160 logements à Montreuil (93), avec parking. Le coût varie d’une structure à l’autre mais le bois permettant une construction 40% plus rapide que le béton génère de forts gains de productivité, ce qui se répercute sur des prix réduits pour les acquéreurs», rassure Paul Jarquin.

En effet, si les projets à forts potentiels environnementaux créent souvent un surcoût au démarrage, les économies d’échelle et les gains de productivité permettent à terme des prix équivalents, voire en dessus de ceux des constructions en béton.

D’importants atouts
Le bois représente un attrait significatif pour la construction et l’investissement par ses nombreux avantages. «Ce matériau végétal permet de réduire le bilan carbone d’un bâtiment.

Au sein des enjeux climatiques actuels, faire valoir la réduction des émissions de gaz carbone à hauteur de 50% est considérable par rapport aux constructions classiques».

L’éco-performance du bâtiment est donc le principal atout de la construction bois. «C’est un isolant thermique 12 fois plus performant que le béton. En outre, dans la construction bois, beaucoup d’éléments sont préfabriqués en usine. Il suffit ensuite de les assembler, ce qui réduit considérablement les délais de construction. Nous avons récemment construit un immeuble, avec un parking en béton, en 9 mois seulement, au lieu de 14 mois pour la filière “classique”. D’ici peu, nous visons même un temps de construction de 4 mois pour un immeuble de 30 logements. C’est réellement un autre rapport au chantier, plus propre et plus rapide, avec beaucoup moins de nuisances. Des arguments forts pour les municipalités», énumère Paul Jarquin.

Pour autant, il existe néanmoins des contraintes, notamment réglementaires. «Nous sommes encore en phase d’innovations sur ce marché français naissant, avec seulement une cinquantaine de réalisations en collectif en milieu urbain sur le territoire. Résultat, les labellisateurs n’ont pas encore totalement intégré ce matériau.

Il y a également un problème acoustique : le bois est conducteur... mais cela se traite, en réalisant un plancher plus épais, par exemple. Enfin, le bois est un matériau inflammable qu’il faut protéger». Le prix d’un appartement dans un immeuble à ossature bois est équivalent à celui d’un logement dans un immeuble traditionnel.

«Les acheteurs cherchent avant tout un prix et une surface, le matériau ne rentre pas encore dans la liste de leurs priorités. Ce n’est pas parce qu’un bâtiment est éco-performant qu’il doit être plus cher. Il faut voir l’innovation bois comme une différenciation en termes d’offres mais pas comme une possibilité de vendre plus cher. Il s’agit avant tout d’une innovation technique qui permet de construire au même prix et qui est donc intéressante pour les investisseurs. C’est un meilleur produit, au même prix, voire moins cher à terme», estime d’ailleurs Paul Jarquin. À vérifier donc : le prix au mètre carré !


Interview : Laurent Deroussin, responsable réseau Natilia, 1er constructeur de maison individuelle à ossature bois en France

Quel est l’état du marché des constructions bois en France ?
Laurent Deroussin : La construction bois de maisons individuelles représentait 8% du marché en 2008, 11,3% en 2011 et 12% en 2013. À l’horizon 2016, il devrait atteindre 15%. Même si ces dernières années ont été mauvaises pour le marché de la maison individuelle, la part du bois est en constante augmentation.
À titre de comparaison, aux États-Unis, le bois représente 90% des maisons, 60% dans les pays scandinaves et 30% en Allemagne. Mais nous rattrapons notre retard, comme en témoigne la croissance de notre réseau. En 2014, nous avons réalisé 336 maisons Natilia pour un prix de vente moyen HT de 110.000 €.

Pourquoi un tel engouement ?
Laurent Deroussin : Les délais de construction sont très réduits : une maison peut être montée en 2 jours. L’industrialisation possible du concept est un réel avantage : le fait qu’une bonne partie de la maison soit réalisée en usine permet de maîtriser le prix de revient de manière plus précise qu’avec des artisans.
Chez Natilia, le coût de revient représente environ 65.000 € en fonction du lieu, pour un prix de vente d’environ 1.200 €/m² TTC, comme pour une construction traditionnelle. Mais les constructions à ossature bois étant mieux isolées que les maisons traditionnelles, même haut de gamme, les économies sur la facture énergétique sont considérables.

Les investisseurs sont-ils présents sur ce marché ?
Laurent Deroussin : Oui, même si leurs investissements ne sont pour l’instant pas liés au matériau mais à la rentabilité, notamment par la loi Pinel sur certaines zones géographiques.
Mais les RT (normes de Réglementation Thermique) en vigueur et futures vont orienter les modes constructifs vers le bois, qui va de fait devenir moins cher que le traditionnel, ce qui devrait séduire les investisseurs en masse. D’ailleurs, beaucoup de constructeurs traditionnels achètent actuellement des usines pour la construction à ossature bois, ce qui prouve que ce type de produit est en devenir.
Le bois est un produit pérenne du point de vue énergétique, qui permet d’avoir une meilleure plus-value dans le temps, de quoi mieux revendre. Enfin, les architectes ayant beaucoup utilisé le bois pour réaliser des maisons contemporaines, le matériau a gagné ses lettres de noblesse, avec une connotation haut de gamme qui permet de revendre plus cher.